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TEST – Aarklash: Legacy ou Le gâchis ?

Aarklash : Legacy est un RPG tactique édité et développé par Cyanide Studio. A partir du 12 septembre, date du sortie du jeu (accessible uniquement en téléchargement) vous pourrez diriger un groupe de mercenaires Wheel Sword, chasseur de dettes de tout bord au service d’un conglomérat banquier.

Composition d'équipe

Le périple se déroule dans l’univers d’Aarklash, tiré du jeu de figurines Confrontation (qui fut aussi un jeux de chez Cyanide il y a plus d’un an) édité par Rackham. Vous dirigez un groupe de 4 mercenaires aux personnalités et origines exotiques qui travaillent pour les « banques » de cet univers en tant que couvreur de dettes. Vous êtes alors envoyé récupérer les biens d’un noble pour vos employeurs mais la situation dégénère assez vite et vous apprenez qu’un édit royal ordonne la dissolution de votre coterie dont tous les membres deviennent désormais des hors-la-loi. Ils partent alors en quête de vengeance sur ceux qui ont organisé le complot qui a fait d’eux des fugitifs recherchés.
Le scénario est classique, sans grande surprise ni rebondissement (voir quelques incohérences), il n’est là que pour nous pousser d’un combat à l’autre.

Le Gameplay est un des points fort du jeu, mélange intéressant de plusieurs genres. La composition et l’évolution du groupe est le point essentiel du gameplay. Chaque personnage est unique, tant par sa personnalité que par sa race et ses compétences et son visuel, allant de la fusion biomécanique entre un raptor et une humaine sorte de tank utilisant sa propre santé pour déclencher ses sorts à la mage humaine n’ayant aucun temps de recharge, en passant par la gnoll lanceuse de chakram, le gobelin assassin, l’ogre pataud, le nain canonnier, la liche sorcière mystique et l’orc chaman. On ressent dans ce choix de caractères (et de caractère design) l’influence de plusieurs grands noms du jeu vidéo comme warcraft 3 ou league of legends. Cette diversité est la véritable originalité du jeu, les personnages n’entrant pas vraiment dans les cases du genre et les dialogues entre eux apportant une bouffée d’air frais. Vous serez donc amené à choisir un groupe de 4 aventuriers parmi les 8 proposés, le jeu par défaut vous demandera de choisir 1 tank, 2 dps, 1 support, mais ce n’est qu’une suggestion, vous pouvez très bien choisir 2 tank ou même 4 dps.

Combat

On peut comparer le déroulement des combats à un Dragon age, ceux-ci se déroulant en Pause Active, vous pourrez ainsi à tout instant mettre le jeu en pause pour donner des ordres à vos personnages. Ce système permet de gérer la complexité de certains combats, en vous permettant de placer vos personnages correctement, puis de lancer le skills approprié au moment voulu, et vous en aurez besoin, les ennemis abusant de sorts comme la pétrification (immobilisation), la peur, les dommages de zones etc. De plus certains de vos sorts comme ceux des ennemis sont des ‘ skill shot ‘ il conviendra donc de bien se positionner donnant une dimension tactique encore plus prononcée. Ce système de jeu et le jeu en lui-même offre une réelle difficulté et les combats sont tactiques et intéressants (foncer dans le tas n’est pas possible), du moins, pour les premières heures de jeu,
Il s’agit aussi d’un RPG, chaque personnage gagne à chaque montée de niveau de la vie et des points de talent. Les compétences quant à elles s’organisent à travers un arbre de talent en spirale où vous pourrez distribuer 20 points au niveau maximal, les 4 compétences de bases de chaque personnages sont alors améliorables dans 2 voies différentes changeant le gameplay du personnage du tout au tout. Ces points peuvent être réorganisés à volonté ce qui nous amène à un très large éventail de possibilités. Mais là où le bât blesse, c’est que chaque personnage ne peut acquérir de nouvelles capacités, vous resterez donc limité à vos 4 compétences, améliorables certes, mais les choix sont assez limités pour en devenir frustrant et répétitifs, d’autant plus que vous n’aurez assez point que pour améliorer 2 de vos 4 capacités au maximum. L’équipement, se limitant à une bague, une boucle d’oreille, une relique et un talisman, n’apporte pas de bonus suffisamment différents pour permettre une vraie personnalisation du personnage, surtout que les équipements que vous trouverez dans les coffres ou sur les ennemis possèdent des statistiques aléatoires qui n’auront pas toujours de l’intérêt pour vos personnages.

Boss

Adieu l’innovation
Une fois le gameplay assimilé, votre groupe formé, entraîné, équipé, vous vous lancez dans des affrontements à la chaîne dont seuls les premiers vous demanderont un peu d’étude, les autres se déroulement inexorablement de la même manière. Les boss quant à eux demandent un peu d’étude aussi bien au niveau du positionnement que de leur capacités. La difficulté et l’intérêt va ainsi décroissant au fur et à mesure du jeu, les ennemis n’ayant rien d’original tant par leur design que par leur stratégie, passé les premiers combats.
Un élément récurrent et assez dérangeant est le système d’énigme, vous rencontrerez (trop) souvent des puzzles et autres énigmes qui vous ouvrirons à des quêtes secondaires ou même débloqueront la quête principale. Au début, vous les trouverez intéressant car c’est un élément assez immuable des RPG, mais ils deviennent vite lassant et répétitifs tant ils manquent d’originalité et de diversités. La fin de l’acte III en est un exemple parfait, vous devrez résoudre 6 ou 7 puzzles d’affilé sans le moindre combat et sans le moindre challenge, de quoi rebuter même les plus acharnés.
Et c’est tout ! Pas de multijoueur, pas de possibilité de joueur en coopératif, impossible de tester ses talents contre les équipes des autres. Une unique aventure solo, à la fin décevante, qui ne vous offre que le choix de recommencer ou charger une sauvegarde. Le multijoueur pour ce genre de jeu existe pourtant depuis l’époque de baldur’s gate ….

Enigme

En ce qui concerne les graphismes, Aarklash s’en sort convenablement, ils sont agréables et les personnages ont un design plutôt plaisant. Les effets des sorts sont un peu minimalistes ce qui les rend difficile parfois à identifier et donc à éviter.
La musique quant à elle est tout à fait oubliable et joue le rôle de fond d’ambiance pour éviter de s’ennuyer surtout vers la fin du jeu.

Même en mode de difficulté maximale ( Ragnarok ) le jeu ne propose que de vraies difficultés durant la première moitié du jeu, une fois les mécanismes assimilés et vos personnages équipés et ayant un peu de niveau, la plupart des combats ne demandent malheureusement pas plus de 1 ou 2 essais et les boss 3 ou 4 essais, le tout nous amène à moins d’une dizaine d’heures de jeu. La rejouabilité est assez faible tant les puzzles de fin de jeu sont ennuyants.

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Évaluation de l'article

Reogar

Rédacteur / Ancien gros farmeur de MMO, explorateur invétéré des RPG et tacticien des STR

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cassbonbon

potentiel non exploité, quel dommage :/

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