Test Ps3

Test PS3 – Killer Is Dead, Danse sous la nouvelle lune

Annoncé alors que la Juliet Starling et sa sucette étant loin d’être en mesure de nous faire fantasmer dans Lollopop Chainsaw, Killer is Dead s’est longtemps fait connaitre au compte-gouttes par Grasshopper Manufacture. La seule chose dont nous étions certains c’est que Suda 51 allait de nouveau nous entrainer dans un univers totalement barré, connue pour être à l’origine de Killer 7 ou encore de No More Heroes. Présenté comme le digne héritier de ses illustres prédécesseurs, Killer is Dead est-il vraiment à la hauteur ? C’est ce que nous allons découvrir.

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Vous incarnerez Mondo Zappa, bourreau d’une obscure agence gouvernementale dont le job est de liquider les Wires (entités venues d’ailleurs et pourrissant la vie du bon citoyen). Entouré de quelque agents au style et capacités bien particulières, le jeune prodige du katana sera donc tenu par contrat d’éliminer la douzaine de Wires démesurément costauds qui lui seront désignés, faisant par la même occasion toute la lumière sur ses origines et l’identité d’un mystérieux David. Une construction épisodique prétexte à autant de boss-fights aussi variés qu’intenses qui n’est pas sans rappeler celle de No More Heroes. En effet, les épisodes et missions annexes se débloquent au fur et à mesure sur une carte du globe. Chaque épisode est alors construit comme une petite histoire à part entière, toutes sont liées par une trame générale plus ou moins développée selon le chapitre.

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S’il ne manque pas de maîtrise, le gameplay n’apporte finalement pas d’idée nouvelle. Mondo possède une dextérité accrue au katana et son bras mécanique possède quatre transformations. On s’en doute, le premier défouraille au corps à corps, le second à distance. Ceci dit, le cœur du gameplay repose sur le système de combo : plus le nombre de coups portés est conséquent, plus Mondo se déchaînera, exécutant des mouvements de toute volé à une vitesse folle. Mais pour cela, il faut éviter d’être touché par la moindre petite attaque adverse, sans quoi le compteur repartira de zéro. En tant que combattant au katana, Mondo dispose de deux mouvements particulièrement utiles : l’esquive et une parade bien timer ouvrant sur des contre-attaques dévastatrices. Le plus efficace restant l’esquive réalisée au bon moment lançant Mondo dans une frénétique séquence de coupes dans tout les sens, la parade dite « just guard » est suivie d’une mise au sol de l’ennemi puis, en investissant de l’expérience dans la compétence requise, d’une frappe au sol ouvrant sur un combo aérien. Deux outils décisifs qu’il faudra donc maîtriser pour faire le plus de hits possibles et ainsi conserver son niveau de puissance source de bonus d’expérience en pagaille et donc d’une courbe de progression exponentielle.

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En dehors de la maîtrise nécessaire du couple parade / esquive, il n’y a pas grand-chose à creuser dans ce gameplay certes solide mais dont on regrette tout de même le manque de profondeur de folie et d’idées originales, contrairement à l’univers ambiant. Finalement le seul petit truc inattendu qu’introduit Killer is Dead, survient lorsque Mondo meurt. S’il dispose de « cartes Mika » achetées en boutique, la petite écolière aux airs de Magical Girl apparaît et lui prodigue un massage cardiaque hystérique laissée au soin du joueur : il s’agira donc de martyriser une touche sans perdre le rythme sans quoi le cœur du ténébreux héros ne repartira pas et vous aurez cramé un « Continue » à 100 000 dollars. Une petite idée marrante qui fait tout de suite penser aux gestes masturbatoires de Travis pour recharger son sabre laser dans No More Heroes.

En dépit de son côté coincé, Mondo est un sacré dragueur, tant et si bien qu’il fait même l’objet de missions annexes dans lequel il joue au gigolo de service pour séduire quelques belles donzelles, en fixant leurs corps incognito lorsqu’elles détournent le regard. Une fois la pression sanguine à son paroxysme, il sera possible d’offrir quelques cadeaux aux belles, de sorte à les attirer tout droit sous les draps. Malgré un côté atypique, cette simulation de drague est vraiment optionnelle, plutôt détournée et coûtant assez cher (il faut acheter les cadeaux dans la boutique du jeu).

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Avec ses douze chapitres, Killer is Dead n’est nullement un jeu très long, puisqu’il faudra moins de dix heures pour en venir à bout. L’intérêt se révèle ensuite dans la possibilité de refaire les différentes missions, ainsi que les défis secondaires du jeu, accessibles à tout moment depuis le bureau de l’agence. Certains challenges se voulant plutôt corsés, il faudra vous y reprendre à plusieurs reprises pour en venir à bout, quitte à s’aider des améliorations offensives et défensives à débloquer à l’aide de cristaux dans le menu du jeu. Il est clair que l’enjeu de Killer is Dead sur le long terme s’écrit dans le scoring. Chaque mission se clôturant sur un écran de résultats (avec partage en ligne) attribuant une note à votre prestation, il ne sera pas aisé de décrocher un triple A dans tous les cas de figure.

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Ce que l’on aime :

  • Mondo Zappa et son style.
  • Les boss.
  • La patte graphique made in Suda 51.
  • Une ambiance et une réalisation singulière.
  • L’humour.
  • La bande son.
  • « Killer is dead-to »

Ce que l’on aime moins :

  • La caméra pas toujours pratique.
  • Les personnages secondaires pas assez exploité.
  • Les décors assez pauvre.
  • Le coté Gigolo anecdotique.
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genomectra

Pigiste

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